Le fleuve
Sur les sédiments de mes déceptions,
Coule interminablement le fleuve de ma vie,
Perdu dans des rêves inassouvis,
Oublier le passé, donner l'absolution.
Je ne dois pas tout reconstruire,
Car l'essentiel demeure intact,
Mon coeur solide sans artefact,
Une trahison n'est pas détruire.
La solitude n'est pas sourire,
Et pourquoi souffrir de regrets,
Tu m'as raté de ton fleuret,
De tes offences me circonscrire.
Je me laisse glisser sur l'eau,
Laissant couler seulement les maux,
Ailleurs trouver le beau,
Des sentiments, de jolis mots...
Frédéric Heyver